Renflouer compagnies aériennes: Sauver les gens, pas les avions

La réunion de ce jour des ministres des transports de l’UE ne doit pas décider de renflouer les compagnies aériennes sans contre parties. Le réseau Stay Grounded demande le financement d’une transition juste et d’emplois pour le climat.

Vienne, 18 mars 2020 : une réunion extraordinaire des ministres des transports de l’UE discute aujourd’hui des nombreuses demandes du secteur aérien d’éponger les pertes liées au Covid-19 avec des fonds publics. Par une lettre aux ministres des transports, le réseau international Stay Grounded, rassemblant 157 organisations, s’oppose à ces renflouements et demande que les finances publiques soeint employés à prendre soin des personnes, pas des compagnies aériennes.

« Alors que nous sommes tous sous le choc, d’énormes sommes d’argent public pourraient être distribuées pour soutenir des entreprises qui nuisent à l’environnement. Ne renflouons pas des actionnaires et des dirigeants qui se sont remplis les poches pendant des années, alors que des centaines de milliers de petites entreprises, de restaurants indépendants et d’artistes créateurs cessent leurs activités. La crise exige de la solidarité. Que chacun se lave les mains du virus, pas de sa responsabilité », déclare Magdalena Heuwieser de Stay Grounded. “Il est inacceptable que les entreprises cherchent à combler leurs pertes avec de l’argent public, alors que leurs bénéfices sont privés.”

Le secteur aérien a toujours cherché à échapper à l’impôt et à bénéficier d’un traitement spécial, sans que ses employés en bénéficient. Selon Stay Grounded, la situation actuelle nécessite de préparer des plans pour une transition juste, permettant aux employés du secteur aérien de se former à des emplois respectueux du climat. Les privatisations doivent être remises en cause et une transition vers des formes de voyage respectueuses du climat doit être entreprise. Un retour au « business as usual » après la crise du coronavirus n’est pas envisageable, car cela ouvrirait la voie à une crise encore plus grave.

« Aussi dommageable que soit le coronavirus, ses conséquences s’apparenteront plus à celles d’un mauvais rhume en comparaison de celles de la crise climatique, avec des pays entiers livrés aux incendies et aux inondations, à la famine et aux migrations forcées », affirme Magdalena Heuwieser. « Si nous pouvons agir collectivement pour empêcher la mort de milliers de personnes en raison du virus, alors nous le pouvons aussi pour sauver les millions de vies que le désastre climatique promet d’anéantir. Profitons de cette pause involontaire du transport aérien pour repenser les actions nécessaires pour éviter les conséquences bien pires d’un effondrement climatique et reconsidérer la part de l’aérien.

L’industrie du transport aérien s’est enrichie durant les dernières décennies, avec des taux de croissance bien supérieurs à ceux de la plupart des autres secteurs économiques – ce qui a conduit à une explosion de ses émissions de CO2. L’aviation est aujourd’hui responsable de 5 à 8% du réchauffement climatique mondial, en incluant les impacts sur le climat autres que celui du CO2. C’est une part énorme, surtout quand on sait que 90% de la population mondiale n’a jamais mis les pieds dans un avion. »

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